15 JUIN: APPEL INTERNATIONAL À L’ACTION (Ce qui s’en vient dans la lutte des Unist’ot’en contre les Géants de l’Industrie)

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Les Unist’ot’en comptent sur les personnes qui les supportent afin de se mobiliser de façon large pour la prochaine étape dans notre lutte légale. Du 12 au 14 juin, la Cour Suprême de la Colombie-Britannique conduira une décision sur  l’injonction intérim. Elle sera soit prolongée en une injonction interlocutoire, laissant accès à encore plus de violence de la part de la GRC, soit déboutée, mettant fin aux violations des droits humains. Peu importe le résultat de la Cour, il n’en tient pas au gouvernement colonial et aux Géants de l’Industrie de déterminer notre sort. Nous demeurons non cédé.e.s, invaincu.e.s,
souverain.e.s et victori.eux.euses.

Le 8 janvier, vous avez agis! Vous avez organisés des rassemblements et des marches. Vous avez émis des déclarations de solidarité. Vous avez écris à vos représentant.e.s. Vous avez levé des fonds et contribué au Fond Légal. Vous avez pris position d’être aux côtés des Unist’ot’en.

Le 15 juin, nous avons à nouveau besoin de vous, peu importe le résultat de la Cour.  Il est le temps MAINTENANT de reconnaître la souveraineté Autochtone internationalement. C’est aux Wet’suwet’en et aux personnes les supportant de déterminer La Suite.

FAÇONS DE SUPPORTER :

* Le 15 juin, prenez action là où vous vivez! (consultez le Supporter Toolkit pour des idées.)
* Venez sur le territoire : Nous avons besoin de support.eurs.trices, Autochtones ou allié.e.s, étant autonomes et pouvant passer une période de temps considérable sur le territoire.
* Organisez une levée de fond pour le Support Legal : Merci de vous référer au Solidarity Fundraiser Protocols
* Sensibilisez: Créez une déclaration de solidarité et partagez dans les médias.

1 ) QUE S’EST-IL PASSÉ DEPUIS LES RAIDS DE JANVIER?

Le 7 janvier 2019, le monde a appris avec choque et horreur que des personnes autochtones Wet’suwet’en, sans armes, ont été forcées illégalement et sous la menace d’armes à concéder un checkpoint à l’entrée de leur territoire non cédé. Malgré une décennie d’opposition et l’absence de consentement des chefs héréditaires Wet’suwet’en/Unis’tot’en, TC Energy (TransCanada) prévoit faire passer le pipeline de gaz issu de la fraction hydraulique « Coastal GasLink ». Le 11 janvier sous la menace de violences continues, les Unist’tot’en ont négocié un accord temporaire avec la GRC et permis le démontage de leur portail d’entrer.

La communauté internationale a répondu en montrant massivement leur soutien et leur solidarité aux Wet’suwet’en protégeant leurs terres. 100 manifestations simultanées ont eu lieu et des centaines de milliers de dons ont été soulevés à travers le monde. Avec la rapidité avec laquelle les actions de solidarité se sont produitent suivi du procès légal complexe, beaucoup se sont vu laisser dans un questionnement: Quelle est la suite?

Voici un bref récapitulatif des évènements sur les terres Unis’tot’en depuis janvier 2019 :

Les lignes de trappage :

Du 23 au 25 janvier, Coastal GasLink  a bulldozé une ligne de trappe Unis’tot’en. Les aînés ont pleuré en inspectant les dommages crées par CGL. En raison des violations persistantes, The Unist’ot’en House Group of the Gilseyhu Clan  a demandé un ordre d’arrêter les travaux. Le 6 mars, L’ Environmental Assessment Office (EAO) a ordonné à CGL d’arrêter les travaux sur la ligne de trappe en raison du non-respect des permis. Jusqu’ici, CGL a ignoré l’ordre de l’EAO et continue de bloquer l’accès, opérant des bulldozers et excavateurs à quelques mètres de pièges actifs.

Artefacts de pierres lithiques:

Le 13 février, des artefacts d’outils de pierre ont été récupérés au site de construction 9A. Cette importante découverte archéologique oblige légalement CGL d’arrêter les travaux afin d’évaluer le site. Deux jours plus tard, la Branche Archéologique (Archeology Branch) et la BC Oil and Gas Commission (BCOGC) se sont introduits sans permission sur le territoire Unis’tot’en afin de voler ces artefacts. Ils ont ensuite approuvé le plan d’atténuation inadéquat de CGL sans consultation avec les Wet’suwet’sen. Le Unis’tot’en House group a déposé une action en justice à la Cour Suprême le 8 mai, contestant le plan d’atténuation archéologique de BCOGC préparé par CGL. Le BCOGC n’a pas été contacté pour commenter au moment de cette publication.

Camps de travailleurs (man camp):

CGL continue de raser et préparer le site proposé pour le « Camp 9A » là où les artefacts ont été trouvés et où les lignes de trappes on été passées au bulldozer pour installer un camp de travailleurs. La compagnie a l’intention d’y installer jusqu’à 450 travailleurs pour
occuper le territoire non-cédé Unis’tot’en et construire le pipeline. Le camp menacerait la sûreté et la sécurité des Wet’suwet’en et des résident.e.s du Centre de Guérison. CGL n’a pas le consentement des Chefs héréditaires pour construire un camp sur le territoire.

Affaire judiciaire:

Le 16 avril, lors de l’audience au tribunal de Prince George, les accusations d’outrage civil contre 14 défend.euses.eurs des terres ont été abandonnées.

Les Nations Unies:

Le 24 avril, Les leaders Wet’suwet’en ont voyagé à New-York et apparues au siège des Nations Unies pour le Forum Permanent sur les questions autochtones. Freda Huson, porte-parole pour le Unis’tot’en house group et le chef Na’moks du Clan Tsayu Wet’suwet’en ont parlé avec le support de l’Union des Chefs Indiens de la Colombie
Britannique, condamnant le Canada pour la violation des droits humains.

2) QUE SE PASSE T’IL MAINTENANT AVEC LE PROCÈS LÉGAL ?

Pendant la semaine du 10 juin, à Prince George, la Cour suprême de la Colombie-Britannique entendra la pétition de Coastal GasLink (CGL) pour une injonction
interlocutoire. S’ils gagnent, l’injonction intérim se transformera en injonction fonctionnelle et permanente, permettant à CGL de continuer la construction du pipeline sur le territoire Unist’ot’en sans avoir le consentement des chefs héréditaires.

Les Wet’suwet’en ont menné une bataille légale pendant de nombreuses années lors de l’affaire judiciaire Delgamuukw-Gisday’wa afin que leur souveraineté soit reconnue et affirmée par la loi Canadienne. En 1997, la Cour suprême du Canada statue que le peuple Wet’suwet’en, étant représenté par leurs chefs héréditaires, n’avaient pas cédé les droits
et titres sur leur territoire de 22 000km².

Sachant que des procédures judiciaires engendrent un coût prohibitif pour les plaintifs Autochtones (et que la construction du pipeline pourrait être complétée avant qu’il n’y ait de procédés légal résolus) TransCanada et les gouvernements provinciaux et fédéraux enfreignent ouvertement l’arrêt juridique de 1997. Le fardeau économique et émotionnel que cela a engendré pour Freda Huson et sa famille est énorme. Elles\ils ont du engager deux équipes légales afin de gérer les violations quotidiennes des droits Autochtones et afin de préparer une réponse pour l’audience de l’injonction.

Les nations Wet’suwet’en et Gitxsan ont déjà prouvé en Cour suprême du Canada que leurs droits et titres ancestraux n’ont pas cessé d’exister.

C’est profondément injuste de forcer les Wet’suwet’en à prouver leur droit de vivre sur leurs propres territoires (encore une fois) en passant par un système juridique construit afin de déposséder les peuples Autochtones. Si l’injonction continue d’être appliquée par la Cour, ce sera en opposition à la fois aux lois Wet’suwet’en ainsi qu’aux précédents légaux Canadien.

 


3) EST-CE QUE LES UNIST’OT’EN PROTÈGE ENCORE LEUR TERRITOIRE?

OUI! Malgré l’occupation et les intimidations constante de la part de la police, en plus d’une bataille légale au tribunal, les Unis’tot’en continuent d’utiliser et de protéger leur territoire traditionnel, en récoltant des plantes médicinales, en tenant des cérémonies de guérison en lien avec le territoire et en construisant des chalets pour une vie à long terme sur leurs territoires non-cédés.

Projet de chalet

Lors du 6e camp de construction annuel Unist’ot’en printannier, du 12 au 31 mai, un chalet a été construit sur le territoire pour loger les supporteur.euses Autochtones à long terme. Un des buts à long terme du camp est de réoccuper nos terres, aider notre peuple à s’y reconnecter , réclamer et protéger nos terres ancestrales. Avec la crise du logement qui sévit à l’intérieur et à l’extérieur des réserves, dans les petites communautés et les centres urbains, nous ne pouvons pas ignorer la nécessité pour notre peuple d’avoir des logis sûrs et sains.

Chasser, cueillir, tenir des cérémonies

Contrôler l’accès au territoire Unis’tot’en a permis au groupe de la maison (house group)
de gérer correctement la chasse sur le territoire. La population d’orignaux était en déclin mais est revenue à un niveau sain grâce aux soins et à la gestion du peuple Unis’tot’en. Les personnes Autochtones continuent de chasser, de cueillir des baies et des plantes médicinales et de tenir des cérémonies sur le territoire.

Le camps d’art pour les jeunes

Le territoire Unis’tot’en est un endroit ou les jeunes peuvent apprendre des pratiques culturelles et retrouver une connexion à la terre. En août, Unis’tot’en accueillera son second camp d’art pour les jeunes autochtones du Nord. Les jeunes vont apprendre les arts et designs de la côte nord-ouest, la vidéographie, la tradition orale et le langage Wet’suwet’en. Les Unist’ot’en sont engagé.e.s  à protéger la terre et l’eau pour les jeunes d’aujourd’hui et les générations à venir.


4) QUEL EST LA FONCTION DU CENTRE DE GUÉRISON ?

Les Unist’ot’en ont commencé la construction du Centre de Guérison en 2015 afin de réaliser leur vision d’un programme de guérison étant culturellement sécuritaire, centré sur les propriétés médicinales de la terre. Construit uniquement à partir de matériaux donnés et de main-d’œuvre bénévole, le bâtiment dispose d’une cuisine complète, d’une salle à manger, de salles de réunions et d’hébergements pour les ainé.e.s et participant.e.s. Les programmes ont commencés en 2016 avec le premiers camp artistiques Wet’suwet’en pour les jeunes, ils ont pris de l’ampleur pour inclure des traitements pour les addictions, des groupes de femmes, des ateliers culturels et des écoles de langues.

Peu importe les commodités fournies par le bâtiment du Centre de Guérison, le succès des programmes de guérison dépend de la connexion et de l’usage traditionnel du territoire en soi. Tout le territoire Talbits Kwah est nécessaire pour la chasse, la trappe et la cueillette de plantes médicinales, la cueillette de baies et la visite de sites de cérémonies culturelles. Les camps de travailleurs (man camps) et les pipelines menacent tous ces droits.

Même pendant les raids et les menaces de violence de la GRC, et au courant de l’occupation militarisée actuelle, le Centre de Guérison continue d’être un espace où un soutien vital ainsi que des soins sont offerts aux Wet’suwet’en. C’est la concrétisation du bien être auto déterminé et de la décolonisation.


5) EST-CE-QUE CGL ET LA GRC ONT CONTINUÉ LES VIOLATIONS?

Oui. La GRC (et TC Energy/TransCanada) ont commis une litanie de violations en lien avec l’accord négocié avec les leaders de Wet’suwet’en et aux droits Autochtones. La GRC, malgré leur soi-disant impartialité, ont activement soutenu l’invasion des terres Unis’tot’en par CGL. Ci-dessous sont des exemples de leurs abus et mensonges :

CGL :

– à bulldozé une ligne de trappe active, en infraction avec la Loi sur les espèces sauvages du Canada

– à refusé l’accès à des trapp.eurs.euses autochtones, et appelé la GRC quand les trapp.eurs.euses ont essayé d’utiliser les lignes de trappes

– à empêché les matriarches d’Unis’tot’en d’accéder à leur territoire pour tenir des cérémonies

– ont refusé d’arrêter de travailler, même après l’intervention de l’Environmental Assessment Office (EAO) leur ordonnant de le faire jusqu’à ce qu’ils soient en conformité avec leur permis

– à continué leur plan d’occupation du territoire Unis’tot’en avec l’installation d’un camp de travailleurs (man camp), pour lequel ils n’ont aucun consentement

– à continué la construction et le rasage sur le site qu’ils ont choisi pour le camp de travailleurs, cela même après la découverte d’artefacts, utilisant une protection inadéquate de l’héritage culturel pour accélèrer les travaux sur un site culturel d’héritage Unist’ot’en.

– à ignoré la gouvernance et le leadership héréditaires des Wet’suwet’en, commençant la construction SANS LE CONSENTEMENT des chefs de ce territoire

GRC :

-ont bloqué des gens du peuple Unist’ot’en et les résident.e.s du Centre de Guérison d’entrer ou de sortir de l’arrière-pays, criminalisant effectivement les pratiques culturelles tel que le trappage et la pratique de cérémonie

-ont escorté le BC Oil and Gas Commission et la Branche Archéologique sur le territoire pour voler les artefacts Wet’suwet’en d’un site archéologique

-ont permis à CGL de bloquer des parties du territoire pour la construction, et sont intervenu pour renforcer l’injonction chaque fois que les personnes Unist’ot’en ou les personnes les supportant faisaient la requête d’accès pour le trappage, la chasse, la cueillette ou des cérémonies.

-continuent d’opérer une station de police mobile sur le chemin forestier afin de surveiller, harceler et d’intimider les personnes étant au village Unist’ot’en et au point d’accès Gidimt’en.

-suivent les support.eurs.trices sur les chemins forestiers et dans les municipalités avoisinantes, ciblant, remorquant et donnant des contraventions aux véhicules sans raison légitime.

-ont demandé que les personnes Wet’suwet’en ainsi que ceux et celles les supportant fournissent leurs identifications ainsi que leur information personnel sans prétexte légal ou justification

-traitent les personnes Unist’ot’en comme des criminel.le.s sur leur propre territoire, menacent fréquemment les personnes Unist’ot’en et leurs invité.e.s sur le territoire avec un nombre de faux prétextes et scenarios imaginaires


6) POURQUOI N’AVONS NOUS PAS ENTENDU PARLER DE TOUT CA ?

Plusieurs journalistes et personnes en support ont été avides de nouvelles et d’information de la part des territoires Wet’suwet’en depuis les invasions violentes de janvier. Le contrôle corporatif et le financement des industries gazières et pétrolières dans les principaux médias a mis sous silence ou sévèrement faussé les histoires authentiques provenant de la ligne de front Unist’ot’en. Cela laisse les médias indépendants et les médias sociaux comme seuls pourvoyeur de vérité. Due à l’augmentation des ramifications légales, tout ce qui est publié est jugé scrupuleusement en portant une attention particulière aux langage et à la vérification des faits. Dans le passé, les avocat.e.s. de CGL ont utilisé des publications provenant de Facebook comme preuves en cour contre les Unist’ot’en, sans égards au contexte.

Les médias classiques (mainstream) continuent de dénaturer les intentions d’Unist’ot’en, reprenant les mensonges de l’industrie en les reportant en tant que faits. L’invasion quotidienne de CGL et de la GRC, de même que les fréquentes violations des droits Autochtones ne semble pas être du contenu “médiatique’’.

Quand l’industrie et la GRC agissent afin de continuer le contrôle coloniale du territoire, ils tentent aussi de maintenir un contrôle colonial des faits (du récit). Que l’on ne s’y trompe pas– ce récit est à propos de la souveraineté et de la résurgence Autochtone face à l’invasion coloniale. Nous travaillons fort pour contrer les mensonges de CGL et les menaces de la GRC. Nous avons besoin de réseaux de personnes de même sensibilité avec un esprit critique pour nous aider à conscientiser et à faire en sorte que notre histoire soit racontée.

Pour les requêtes médiatiques, s’il-vous-plait contactez media@unistoten.com. (Considérant le grand nombre de demandes et de messages reçus, il pourrait  y avoir des délais)

7) ALORS… QU’EST-IL À VENIR DANS LA LUTTE D’UNIST’OT’EN CONTRE LES GÉANTS DE L’INDUSTRIE ?

Dates de Cour pour l’injonction :

Les Unist’ot’en comptent sur les personnes les supportant pour se mobiliser de façon importante pour la prochaine étape dans la lutte légale. Du 12 au 14 juin, la Cour suprême de la CB statuera si l’injonction sera étendue en une injonction interlocutoire, ou si elle sera rejetée.

S’il-vous-plait, contribuez ici : https://actionnetwork.org/fundraising/unistoten-camp-legal-fund

Journée d’action (15 juin) :

la communauté mondiale comprend que notre lutte n’est pas simplement à propos des pipelines et des autres projets d’infrastructures. Sans la menace du pipeline, Unist’ot’en serait toujours ici, sur nos terres non cédées. La réoccupation de nos terres est basée sur notre souveraineté sur nos territoires. Nous n’avons jamais renoncé à notre responsabilité ancestrale de récolter des plantes médicinales et des baies, de chasser, trapper,  et pêcher, d’exister en tant que Wet’suwet’en sur nos territoires. Nous avons l’autorité et la liberté d’accès et de jurisdiction concernant l’utilisation de notre terre. Nous devons être sur notre terre sans harcèlement de la part de CGL et de la GRC.

Cette invasion armée, ce coûteux combat légal, et l’occupation militarisée suggèrent que les Wet’suwet’en doivent encore prouver que ce territoire est le nôtre. Le système colonial place la charge de la preuve sur nous afin de prouver que ce territoire est nôtre, plutôt que de demander au Canada, à la Colombie-Britannique ou à l’industrie de prouver que c’est le leur. La réconciliation ne pourra jamais avoir lieu si le Canada maintient “l’état de droit’’ uniquement quand c’est dans son intérêt.

Le 15 juin, nous avons à nouveau besoin de vous, peu importe le résultat de la Cour.  Il est le temps MAINTENANT de reconnaître la souveraineté Autochtone internationalement. C’est aux Wet’suwet’en et aux personnes les supportant de déterminer La Suite.

FAÇONS DE SUPPORTER :

* Le 15 juin, prenez action là où vous vivez! (consultez le Supporter Toolkit pour des idées.)
* Venez sur le territoire : Nous avons besoin de support.eurs.trices, Autochtones ou allié.e.s, étant autonomes et pouvant passer une période de temps considérable sur le territoire.
* Organisez une levée de fond pour le Support Legal : Merci de vous référer au Solidarity Fundraiser Protocols
* Sensibilisez: Créez une déclaration de solidarité et partagez dans les médias.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédaction : Freda Huson, Anne Spice, Molly Jane, Andrew

Photos : Micheal Toledano, Carla Lewis***

***Les photos proviennent du web et des archives – Si vous souhaitez être crédité pour une photo qui apparaît dans cet article, s’il-vous-plait contactez media@unistoten.com.

Merci pour votre talent et considération.

Traduction libre